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Recette traditionnelle du Puits d’Amour – Pâtisserie française historique

Recette traditionnelle du Puits d’Amour – Pâtisserie française historique

Recette traditionnelle du Puits d’Amour, pâtisserie emblématique française, symbole de passion et de raffinement, inspirée d’une légende parisienne.

1. Objectif gastronomique

  • C’était un dessert raffiné, destiné à la haute société et aux salons parisiens.

  • Il combinait technique pâtissière avancée (pâte feuilletée tourée, cuisson délicate) et esthétique séduisante (forme de puits au centre, garniture brillante).

  • La pâtisserie représentait la maîtrise du feuilletage et de la garniture, élément valorisé dans la haute pâtisserie de l’époque.

2. Objectif symbolique

  • Le “puits” central, rempli de gelée ou de crème, était chargé de symbolisme amoureux : il évoquait les passions, la séduction et l’élégance.

  • Dans la légende parisienne, le dessert aurait été associé à l’amour et aux promesses, renforçant son aura romantique auprès des amateurs de gastronomie.

3. Objectif social et de prestige

  • Madame de Pompadour, mécène de La Chapelle, cherchait à affirmer son influence sur la gastronomie de la cour, en introduisant des desserts innovants et raffinés.

  • Le Puits d’Amour servait ainsi à marquer l’excellence culinaire et la créativité des pâtissiers sous son patronage.


Recette traditionnelle du Puits d’Amour, pâtisserie historique française, alliant pâte feuilletée croustillante et garniture crémeuse ou fruitée.


Variantes et versions régionales

Évolution de la recette

  • À l’origine, le dessert se composait de pâte feuilletée creusée et garnie de gelée de groseilles ou de marmelade d’abricots.

  • Avec le temps, la confiture a été remplacée par de la crème pâtissière caramélisée ou par des confitures plus neutres pour adoucir le symbolisme.

  • Les recettes contemporaines incluent pâte feuilletée ou pâte à choux, avec garnitures variées, fruits confits ou caramel, tout en conservant l’esprit original.

Variantes modernes et contemporaines

  • Les pâtissiers modernes ont introduit des variantes avec pâte à choux, pour adapter le dessert à des formats individuels ou plus légers.

  • Pierre Hermé, Christophe Felder, et certains chefs contemporains utilisent parfois la pâte à choux pour revisiter le Puits d’Amour.
     La pâte à choux est donc acceptable pour les versions modernes, mais pas dans la version historique.

Variantes principales

  • Version traditionnelle : pâte feuilletée, gelée de groseilles.

  • Version moderne : pâte feuilletée ou pâte à choux, crème pâtissière caramélisée.

  • Version contemporaine : inclusion de fruits confits, caramel au beurre salé, chocolat blanc, mini-pâtisseries individuelles.


Découvrez la recette traditionnelle du Puits d’Amour, un dessert emblématique français, apprécié pour son raffinement, son élégance et son symbolisme amoureux.


Catégorisation

  • Type de plat : Dessert

  • Service : Salon de thé / Pâtisserie / Gastronomie

  • Nombre de portions : 6–8

  • Niveau : Avancé


Contexte culturel et historique

Dicton

« Amor vincit omnia » – L’amour triomphe de tout (latin).

1. La légende parisienne

À Paris, dans le 1ᵉʳ arrondissement, les rues de la Petite et de la Grande Truanderie se rejoignaient autrefois au carrefour de la place Ariane, au centre duquel se trouvait un puits bien connu des Parisiens. Anciennement appelé puits d’Ariane, il devint plus tard le Puits-d’Amour, en raison de la légende d’Agnès Hellébic, jeune fille au destin tragique qui s’y serait précipitée par désespoir amoureux, transformant le lieu en symbole des passions, des élans du cœur et des rendez-vous secrets des amoureux.

Selon la légende :

Au XIIIᵉ siècle, Agnès Hellébic, fille d’un courtisan de Philippe-Auguste, désespérée par la trahison de son amoureux, se précipita dans le puits et se noya. Trois cents ans plus tard, un jeune homme, lui aussi désespéré par amour, tenta le même geste, mais fut sauvé par sa bien-aimée. En reconnaissance, il fit reconstruire le puits en 1525, comme l’atteste une inscription citée par Sauval dans Histoire et recherches des antiquités de la ville de Paris.

Le puits devint rapidement un lieu de rendez-vous pour les amoureux, où ils se promettaient un amour éternel. Jean-Aymar Piganiol de La Force rapporte en 1765 :

« Le Puits-d’amour a pris son nom d’une raison qui lui est commune avec tous les puits qui sont dans des villes ou dans des lieux habités, c’est qu’il servait de rendez-vous aux valets et aux servantes qui sous prétexte d’y venir puiser de l’eau, y venaient faire l’amour. »

Le Puits-d’Amour symbolisait ainsi la passion amoureuse, les rencontres secrètes et l’éternelle quête du cœur. Il fut comblé sous Louis XIV afin de sécuriser le quartier, puis disparut physiquement lors des grands travaux haussmanniens au XIXᵉ siècle, laissant derrière lui une mémoire romantique et inspirante.

Autrefois, disoient les Parisiens, le Puits-d’Amour tenoit et gardoit les passions des cœurs amoureux, et tous les amants y venaient promettre leur fidélité. Cette phrase illustre l’aura mystérieuse et séduisante qui entourait le lieu et qui inspira, quelques siècles plus tard, la création d’un dessert à son image.


2. La création culinaire

Le Puits d’Amour, en tant que pâtisserie, voit le jour à Paris au XVIIIᵉ siècle. Sa création est attribuée à Vincent La Chapelle (1690/1703–1745), grand cuisinier français au service de Madame de Pompadour, favorite du roi Louis XV. Il l’aurait réalisé à sa demande, sans doute inspirée par les bouchées à la reine déjà existantes, afin de proposer à la cour une pâtisserie raffinée, originale et provocatrice par sa symbolique.

La recette originale, intitulée Well of Love (Puits d’Amour), est publiée en anglais en 1733 dans The Modern Cook, puis en français dans Le Cuisinier Moderne (1742). La pâtisserie initiale était une friandise en pâte feuilletée, proche d’une bouchée à la reine, creusée en son centre et remplie de gelée de groseilles ou de marmelade d’abricots. Le rouge vif des groseilles symbolisait la passion et le désir, tandis que l’orange de l’abricot évoquait la douceur et la séduction subtile.

Par son nom et sa forme, le dessert fit scandale auprès des ecclésiastiques et des âmes pieuses, en raison de sa charge érotique implicite. Pourtant, il devint l’un des favoris de Louis XV, reconnu pour son goût des soupers raffinés… et des plaisirs délicats de la cour. Le Puits d’Amour devint ainsi un dessert emblématique, symbole de raffinement et de sophistication à la française.


3. Évolution de la pâtisserie

Au fil du temps, pour adoucir la connotation érotique, la confiture fut remplacée par la crème pâtissière caramélisée ou par des confitures plus neutres, rendant le dessert plus acceptable aux yeux du public bourgeois. La forme ronde avec un centre évidé, le « puits », resta inchangée, conservant le clin d’œil symbolique à l’amour et à la passion.

Aujourd’hui, le Puits d’Amour se décline en différentes variantes :

  • Pâte feuilletée ou pâte à choux

  • Garniture : crème pâtissière caramélisée ou confiture

  • Décor : sucre glace

Le dessert incarne toujours le raffinement, le charme et la subtilité de la gastronomie française, tout en portant la mémoire d’une légende parisienne vieille de plusieurs siècles. Il demeure un classique des salons et pâtisseries, un symbole d’élégance et de savoir-faire artisanal.


Historique détaillé

Le Puits d’Amour naît sous l’impulsion de Vincent La Chapelle, inspiré par la haute cuisine et les attentes raffinées de la cour de Madame de Pompadour. Sa création s’inspire directement des bouchées à la reine et d’autres pâtisseries fines de l’époque. La première publication anglaise (The Modern Cook, 1733) et française (Le Cuisinier Moderne, 1742) assure sa diffusion et sa postérité.

À l’origine, il s’agissait de pâte feuilletée creusée et garnie de gelée de groseilles ou de marmelade d’abricots, les couleurs symbolisant passion et douceur. Le nom et la forme du dessert firent scandale pour leur connotation érotique, mais séduisirent Louis XV et la haute société. Avec le temps, la confiture fut remplacée par de la crème pâtissière caramélisée ou des confitures neutres, afin d’adoucir la charge symbolique.

Le feuilletage en forme de puits fut conservé, rappelant l’amour et la passion. La maîtrise technique du tourage et de la cuisson se perfectionna avec l’industrialisation et l’usage maîtrisé des fours, tandis que l’usage de garnitures variées permit des déclinaisons modernes et créatives, respectant l’esprit original.

Les recettes contemporaines incluent pâte feuilletée ou pâte à choux, avec crème pâtissière caramélisée ou confitures raffinées. L’évolution du dessert montre un équilibre entre symbolisme, goût et esthétisme, et il demeure cité dans plusieurs traités culinaires historiques.

Le Puits d’Amour incarne l’art de la pâtisserie française, combinant précision technique et finesse esthétique. Il illustre également l’influence des échanges commerciaux sur la gastronomie, notamment via les fruits importés tels que l’abricot ou la groseille. La pâtisserie reste une référence pour l’enseignement hôtelier et la formation des pâtissiers professionnels, tout en continuant d’inspirer chefs et amateurs.

Chaque génération de pâtissiers y a apporté son interprétation tout en respectant la tradition, et les techniques modernes permettent un feuilletage plus léger et une garniture parfaitement maîtrisée. Le Puits d’Amour demeure ainsi un symbole d’élégance, de savoir-faire et de mémoire historique, reliant gastronomie et légende parisienne.

Origine géographique et statut

  • Pays : France

  • Région : Île-de-France

  • Statut officiel : Aucun

  • Inventeur : Vincent La Chapelle

  • Recette codifiée : Non

  • Cahier des charges officiel : Feuilletage croustillant, garniture crémeuse, forme de puits central

  • Organisme de certification : Aucun


Historique

  1. Origine du plat

    • Le Puits d’Amour naît au XVIIIᵉ siècle, sous l’impulsion de Vincent La Chapelle, au service de Madame de Pompadour.

    • Sa création s’inspire des bouchées à la reine pour proposer un dessert raffiné et novateur.

    • La première publication est en anglais dans The Modern Cook (1733), suivie de Le Cuisinier Moderne (1742) en français.

    • À l’origine, la pâte feuilletée était garnie de gelée de groseilles ou marmelade d’abricots.

    • Le nom et la forme firent scandale pour leur connotation érotique, mais séduisirent la haute société.

    • La confiture fut remplacée progressivement par de la crème pâtissière caramélisée ou des confitures neutres.

    • Le feuilletage en forme de puits reste, symbolisant l’amour et la passion.

    • La pâtisserie devient un classique des salons et pâtisseries parisiennes.

    • Les techniques de tourage et cuisson s’améliorent avec l’industrialisation.

    • Les garnitures variées permettent des déclinaisons modernes tout en respectant l’esprit original.

    • Les recettes contemporaines incluent pâte feuilletée ou pâte à choux, garnitures créatives.

    • Le dessert montre un équilibre entre symbolisme, goût et esthétique.

    • Cité dans plusieurs traités culinaires historiques, il assure sa transmission et son prestige.

    • Incarnation de l’art de la pâtisserie française, combinant précision technique et finesse esthétique.

    • Illustrant aussi l’influence des cultures et échanges commerciaux via fruits importés.

    • La maîtrise du feuilletage reflète l’exigence technique de la haute pâtisserie.

    • Référence pour l’apprentissage en écoles hôtelières et chez les pâtissiers professionnels.

    • Exemple de dessert alliant symbolique, goût et aspect visuel raffiné.

    • Popularité traversant les siècles, inspirant chefs contemporains.

    • Illustration de la relation gastronomie-société sous Louis XV.

    • Chaque génération de pâtissiers apporte son interprétation tout en respectant la tradition.

    • Techniques modernes permettent feuilletage léger et garniture maîtrisée.

    • Symbole d’élégance et de savoir-faire artisanal français.

    • Maintien de son rôle pédagogique et historique dans l’enseignement culinaire.

  2. Influences culturelles et échanges

    • Apports de migrations et échanges commerciaux pour fruits et épices.

    • Incorporation de nouveaux produits comme abricot, groseille et caramel.

  3. Évolutions techniques et culinaires

    • Passage d’une cuisine populaire à la haute pâtisserie bourgeoise.

    • Modernisation des cuissons, découpes, dressage et assaisonnements.


Chefs, maisons et versions de référence

  • Vincent La Chapelle – Création originale 1733–1742 pour la cour de Madame de Pompadour

  • Jean-Aymar Piganiol de La Force – Documentation historique et légendaire

  • Sébastien Gaudard – Paris : Double disque feuilleté soudé, crème vanillée généreuse

  • Gaston Lenôtre – Modernisation des garnitures et présentation

  • Pierre Hermé – Variantes créatives avec fruits et caramélisation

  • Christophe Felder – Perfectionnement du feuilletage et finition

  • Alain Ducasse – Réinterprétation gastronomique pour dessert de haute pâtisserie


Description culinaire du plat

Présentation du plat

  • Aspect : Pâtisserie ronde en pâte feuilletée, centre évidé, garniture colorée et brillante

  • Texture : Légère et croustillante

  • Arômes dominants : Fruités ou caramélisés

Particularités culinaires

  • Modes de cuisson principaux : Cuisson au four

  • Techniques clés : Remplissage à la poche à douille, dorure, caramélisation légère

  • Ingrédients typiques : Pâte feuilletée, crème pâtissière caramélisée, gelée ou confiture

  • Filtrage et clarification des garnitures si nécessaire

Ustensiles nécessaires

Plaque de cuisson, papier sulfurisé, rouleau à pâtisserie, emporte-pièces, poche à douille, saladier, fouet, casserole, grille de refroidissement, pinceau à dorure


Ingrédients

Pâte feuilletée maison

  • 250 g farine T55

  • 200 g beurre froid en dés

  • 100 ml eau froide

  • 1 pincée de sel

Garniture originale

  • Gelée de groseilles ou marmelade d’abricots

Garniture moderne

  • Crème pâtissière caramélisée : 250 ml lait, 3 jaunes d’œufs, 50 g sucre, 40 g sucre, 20 g farine, 20 g beurre, gousse de vanille

Décor

  • Sucre glace


Préparation et méthode de réalisation

Informations générales

  • Temps de préparation : 60 min

  • Temps de cuisson : 15–20 min

Méthode

  1. Mise en place

    • Préparer le poste de travail et les ustensiles

    • Organiser les produits

  2. Découpe et préparations préliminaires

    • Préparer pâte feuilletée et garnitures

  3. Cuisson

    • Cuisson de la pâte feuilletée à 180 °C pendant 15–20 min

  4. Finitions et dressage

    • Remplir le puits avec la garniture à la poche à douille

    • Saupoudrer de sucre glace

    • Optionnel : socle de pâte plus grand ou éclats de fruits confits

Normes d’hygiène

  • Respect de la chaîne du froid

  • Cuisson à cœur

  • Manipulation des garnitures dans conditions hygiéniques


Versions et variantes régionales

  • Version traditionnelle : pâte feuilletée, gelée de groseilles

  • Version moderne : pâte feuilletée ou choux, crème pâtissière caramélisée

  • Variantes contemporaines : fruits confits, caramel au beurre salé, chocolat blanc, mini-pâtisseries


Astuces et conseils

  • Feuilletage aérien et sec pour supporter la garniture

  • Caraméliser légèrement la crème avant remplissage

  • Harmoniser couleurs pour symboliser passion et douceur

  • Éviter sur-cuisson de la pâte


Service, accompagnements et accords

Service et dressage

  • Type : Gastronomique ou à l’assiette pour salon de thé

  • Présentation : Individuelle, sur assiette ou plateau

  • Garnitures traditionnelles : Thé noir, infusion de fruits, café, jus d’agrumes

Vins et boissons

  • Vins : Sauternes ou Monbazillac, millésimes 2018–2022, arômes de miel et fruits confits

  • Boissons sans alcool : Infusions de fruits rouges, jus de groseille, thé vert léger


Fiche nutritionnelle (pour 1 portion)

  • Valeur énergétique : 280 kcal / 1170 kJ

  • Lipides : 15 g

  • Glucides : 32 g

  • Protéines : 4 g

  • Fibres : 1,5 g

Allergènes

Gluten, œufs, lait, beurre


Adaptations possibles

  • Sans gluten (pâte adaptée)

  • Végétarien

  • Végétalien (substitution beurre et œufs)


Glossaire

  • Feuilletage : Pâte composée de couches alternées de beurre et de farine, pliée et tourée pour créer des strates croustillantes

  • Tour simple : Pliage de la pâte en trois pour incorporer le beurre et créer le feuilletage

  • Poche à douille : Instrument en forme de cône pour garnir ou décorer pâtisseries

  • Caramélisation : Cuisson du sucre ou incorporation de sucre chauffé pour obtenir couleur brune et goût caractéristique

  • Socle de pâte : Base de pâte servant de support ou décor pour une pâtisserie

  • Brunissement : Action de colorer légèrement la surface d’une préparation

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